Association Environnementale Lot-Célé

"Notre association s'oppose à la création de méga-centrales solaires dans le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy."

2024, la mobilisation s’amplifie

Les élus, du Conseil Départemental à la présidente du PNRCQ, les maires des communes avoisinantes, opposées au projet d’usine photovoltaïque, ont signé une motion commune demandant l’abandon du projet. Ils ont obtenu, avec l’AELC, un rendez-vous le 16 janvier 2024 avec Madame Claire RAULIN, nouvelle préfète du lot, pour demander à l’unisson, l’abandon de ce projet écocide.

Madame la Préfète,
je voulais vous remercier de nous accueillir tous ici, élus et représentants d’association, pour ce temps d’échanges et de concertation. Cette concertation est bienvenue, oui, surtout qu’en réalité, peu de choses nous séparent sur le sujet du photovoltaïque.

  • Comme vous, nous sommes conscients du réchauffement climatique, et de la nécessité impérieuse de produire de l’énergie décarbonée.
  • Comme vous, nous souhaitons que notre département ait sa place dans le développement des ENR.
  • Comme vous, nous souhaitons être ambitieux et créatifs, agir contre les G.E.S. en préservant les puits de carbone, agir pour la préservation de la biodiversité, dans le cadre d’une COP Régionale, en concertation avec les acteurs du territoire (vous, Conseil Départemental, PNRCQ, EPCI et les associations environnementales).
    Oui, cette concertation est la bienvenue, tant il semble qu’elle ait pu fait défaut tout au long de la genèse de ce projet avec ces acteurs du territoire. Construit à bas-bruit, ce projet d’usine photovoltaïque, qui détruit 19 ha de forêts et de pelouses sèches au sein de PNRCQ, a surgit, au terme d’une enquête publique menée rapidement, sans information, sans débat. Aurait-on, voulu mettre le feu au territoire, on ne s’y serait pris autrement.
    . Nous parlons des élus qui ont été volontairement laissés à l’écart, (Cajarc, Larnagol, Cénevières …)
    . Nous parlons d’autres élus qui pensaient le projet abandonné…
    . Nous parlons de citoyens dont une trentaine seulement, très majoritairement opposés au projet, ont pu s’exprimer lors de la consultation.
    Où était la concertation lorsque, informés du projet, 500 citoyens, Lotois pour la quasi totalité, adhèrent à l’AELC et sont vent-debout contre ce projet ?

    Où était la concertation lorsque les élus des communes avoisinantes s’élevaient contre ce projet en signant une motion commune pour préserver la biodiversité, le patrimoine touristique et culturel, l’économie agricole d’un territoire unique entre Lot et Célé ?
    Où était la concertation lorsque, au moment où la préfecture signait le permis de construire, le Conseil Départemental, développant le plan Lot Solaire, s’insurgeait contre « les marchands de soleil » ?
    Par la volonté d’un maire, qui ne se préoccupe pas des des conséquences écologiques ; et économiques induites au-delà de sa propre commune, vous allez laisser anéantir toute une région à l’écosystème fragile, au profit d’une multinationale Total énergie, par ailleurs peu appréciée pour ses considérations environnementales, sur la base d’une pensée schizophrénique alliant la dissonance cognitive à l’injonction paradoxale : « Lutter contre les gaz à effet de serre en supprimant les puits à carbone, préserver la biodiversité par la destruction d’espèces protégées. »

Aux remarques et récriminations sur la conduite de la concertation et du dossier de l’usine photovoltaïque de Tour-de-Faure, la préfète oppose l’infaillibilité d’un état «de quasi droit divin » face aux objections légitimes des élus et des représentants de l’AELC.


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